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Projet de territoire Horizon 2030

L'avenir d'une agglomération rurale au cœur des Vosges

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Le projet de territoire est une démarche politique volontaire, portée par les élus de l’agglomération. Il donne un cap commun à tous les acteurs du territoire et invite à l’action collective la communauté d’agglomération, les communes et l’ensemble des forces vives ; chacun à la mesure de ses compétences et de ses moyens, mais ensemble, au service de l’intérêt collectif.

Établi à l’horizon 2030, le projet tient compte des nécessaires transitions climatiques et économiques, des impératifs de solidarité sociale et des complémentarités entre les communes rurales et urbaines. Il se saisit des opportunités qui découlent des crises que nous traversons pour faire face aux mutations rapides et aux incertitudes internationales.

Ce document stratégique est issu d’un processus participatif. Il est construit à partir de diagnostics et d’une synthèse des actions déjà engagées par l’agglomération en matière d’habitat, de mobilité, de climat, de santé… Il exprime la vision de tous : les élus des 78 communes du territoire, qui ont pu participer à des ateliers de travail ainsi qu’à un séminaire, le Conseil de développement de l’agglomération (assemblée de citoyens acteurs du territoire) et les habitants, qui ont pu donner leur avis en répondant à une enquête en ligne.

Trois priorités d’avenir

Le projet de territoire est structuré autour de trois priorités définies dans la concertation en interrogeant nos défis d’avenir. Elles concernent, dans un contexte d’incertitude majeure, les transitions écologiques et énergétiques, l’attractivité économique et la formation ainsi que la solidarité et la cohésion territoriale.

Un territoire « nature » en transition

Pour être, demain, écologiquement responsable, le territoire développe une croissance verte en s’appuyant sur le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires du Grand Est, le SCoT des Vosges centrales et le Plan Climat.

À l’horizon 2030, il s’agit d’aller plus loin dans la préservation des ressources, notamment en eau et en biodiversité, la sobriété énergétique et le développement des énergies renouvelables. Il faut également accompagner les changements de comportements (notamment en matière de gestion, réduction, et valorisation des déchets), développer l’éco-mobilité dans un territoire où la place de la voiture est largement majoritaire, et offrir à tous des réponses durables et économes en matière de logement.

Ces efforts permettront, notamment par la maîtrise des pollutions de l’air et de l’eau qu’ils vont générer, d’améliorer la santé environnementale des populations.

Un territoire économique attractif

L’activité économique du territoire se transforme. 40% des salariés travaillent désormais dans l’administration et les services, et les emplois productifs ne représentent plus que 30% de l’emploi total. Le savoir-faire industriel et artisanal d’excellence se modernise (bois, textile et produits manufacturés).

Dans les années à venir, il s’agira d’adapter et d’étendre cette force industrielle, de prendre le tournant vers une économie plus durable, d’intégrer les enjeux environnementaux et sociaux, mais aussi les activités du futur, les nouvelles technologies et le numérique. L’innovation, la recherche, la formation et l’insertion sont des leviers incontournables, tout comme l’association des acteurs aux stratégies de développement et d’investissement économiques.

Le très attendu désenclavement ferroviaire Sud vers Belfort, comme les grandes liaisons ferrées vers Paris et Strasbourg, restent des facteurs clés d’une attractivité durable.

Les friches industrielles constituent un potentiel majeur : foncier à revaloriser afin de densifier le tissu économique, lieux pour accueillir et faciliter l’entreprenariat, l’emploi, la création, la vie associative… espaces d’expérimentation en matière de transition écologique et énergétique.

Le territoire doit aussi mieux intégrer deux atouts d’avenir : l’économie touristique et l’économie présentielle (basée sur la population qui produit et consomme localement). L’économie des séniors exige des produits spécifiques et services adaptés à créer. Le déploiement de ces atouts facilitera la recherche d’équilibre entre commerces de proximité, pôles commerciaux et commerce en ligne.

Si la vocation agricole demeure essentielle dans l’agglomération d’Épinal, on assiste à de fortes concentrations qui limitent la reprise des exploitations. La place de l’agriculture et de la sylviculture dans les circuits de proximité doit être réinventée (ferme urbaine, légumerie…) et réaffirmée.

Un territoire de cohésion et de solidarité

L’équilibre rural-urbain repose sur un aménagement et un maillage du territoire en équipements et en services, où chaque entité joue un rôle complémentaire (villes-centre, pôles de services urbains et ruraux, villages). La mise en œuvre du document de planification de référence que constitue le SCoT des Vosges Centrales vise cet équilibre de l’agglomération d’Épinal.

Cette solidarité passe par le maintien, le développement et l’adaptation de l’offre de services publics, ou de services aux publics, au plus près des besoins des habitants, et notamment ceux liés au vieillissement de la population (28% de plus de 65 ans en 2030 selon l’INSEE) et au grand âge.

En effet, la solidarité au sein de l’agglomération d’Épinal est aussi et d’abord sociale. Elle vise une grande diversité d’habitants et des formes multiples d’exclusion, de déclassement ou de précarité. Elle vise l’aide à la petite enfance, le soutien des jeunes, l’accompagnement des plus fragiles, les personnes en situation de handicap (2,1% des familles avec enfants sont allocataires de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé), les parents isolés…

Les questions de santé, d’accès aux soins, de prévention (y compris via la qualité de l’air, de l’eau et du cadre de vie, pour en réduire les impacts sanitaires), d’alimentation, de réduction des addictions, de perte d’autonomie et de bien-être sont de plus en plus essentielles. L’ambition est de construire une agglomération du « bien vivre en bonne santé », pour tous ses habitants. Un objectif que résume le slogan de l’agglomération : « On n’est pas bien là ? »

L’agglomération D’Épinal en quelques chiffres

L’agglomération concentre 30% de la population du département des Vosges.

111 259 habitants

59 985 logements

51 413 ménages

46 106 emplois

Le territoire de l’agglomération est majoritairement agricole et forestier.

54 123 ha d’espaces forestiers ou semi-naturels
48%

46 292 ha
d’espaces agricoles
41%

10 644 ha de
surfaces artificialisées
+3,2% sur 10 ans

1 729 ha de zones humides et de surfaces en eau
-1,5% sur 10 ans

Près de 34 230 personnes habitent et travaillent au sein de l’agglomération.

  • 43 276 actifs habitent sur le territoire
  • 11 657 emplois sont occupés par des personnes extérieures
  • 9 045 habitants actifs travaillent en dehors du territoire

Part des énergies renouvelables dans notre consommation énergétique :

  • Actuellement : 25% (contre 22% pour la Région Grand Est)
  • Objectif du Plan Climat : 45% en 2030
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